Un bobo, une petite contrariété, une difficulté ? Le docteur Sims est là pour les âmes en détresse. Il peuvent se confier à une oreille plus qu’attentive et en toute discrétion, dans un cadre accueillant et chaleureux. Mais le docteur Sims a-t’il les épaules assez solides pour recevoir toute la misère du monde . C’est ce que nous allons découvrir…
– Quel est vôtre problème mademoiselle ?
– Bah c’est parce-que hier, Cindy a dit à Steffie que Kelly a vu cette pouf de Jenny au ciné avec Thomas, mon ex. Non mais allô quoi ! Vous le croyez docteur ?
– Heuh… je ne sais pas… Et vous en avez parlé avec ce fameux Thomas ?
– J’ose pas lui en parler parce-qu’en fait Jenny, c’est la petite sœur de la voisine du parrain du meilleur pote de Thomas, mon ex, si vous avez suivi. J’ai pas envie de foutre le bordel dans la famille, vous comprenez ?
– Expliquez-moi la raison de vôtre présence dans mon cabinet.
– Et bien ça fait 20 ans que je vis avec une égoïste, jalouse maladive, colérique et bordélique.
– Moi je n’en peux plus de cet espèce de maniaque, macho, menteur et de mauvaise foi.
– Mais pourquoi vous êtes-vous mariés de prime abord ?
– Je n’en sais rien du tout ! Je devais être bourrée !
– Pour moi, c’était en fait un pari avec mes copains.
– Alors jeune homme, qu’avez-vous à me raconter aujourd’hui ?
– Ouaich docteur, moi j’ai que dalle à dire, t’as vu.
– Et si vous Commenciez par raconter vôtre journée ?
– Bah j’me suis frité avec la prof de S.V.T. mais elle aussi, elle est trop chelou, la vérité!
– Pourriez-vous me traduire cela en français s’il vous plaît ?
– J’ai échangé quelques mots ayant dépassés ma pensée avec mon professeur de Science et Vie de la Terre, mais la faute lui en incombe pour moitié car elle est quelques peu singulière. C’est mieux ?
– Bonjour Docteur ! J’ai emmené ma fille avec moi, ça ne vous dérange pas ? La baby-sitter m’a plantée, je n’avais pas le choix.
– C’est à dire que… Ce n’est pas vraiment une garderie ici, je n’ai pas grand chose pour l’occuper…
– Oh s’il-vous plaît ! Elle sera très sage vous verrez, vous ne saurez même pas qu’elle est là !
– Bon d’accord madame, puis j’adore les enfants. Coucou ma chérie ! Comment vas-tu ?
– Ouin ! Pas beau ! Pudubec !
– Alors comment ça va aujourd’hui cher confrère ?
– J’en peux plus Docteur ! J’deviens fou à mon tour j’crois. J’ai d’abord reçu une espèce de bimbo blonde à 9h30, puis un couple de rigolos à 11h. Ensuite, j’ai eu droit à la racaille des bacs à sable à 14h et j’ai fini à 16H30 avec une maman surbookée qui est venue avec sa petite de deux ans. Sérieusement ?
– Et pourquoi ces patients en particulier vous contrarient-ils ? Est-ce que le symbolisme de leur carnation au sens intrinsèque du terme vous renvoie a vôtre moi conscient ou serait-ce plutôt une résurgence d’un éclectisme inconscient dû à une procrastination latente ? Et vice-versa, bien entendu.
– Hum… Je dirais plutôt vice que versa…
