Être maman, qu’y a-t’il de plus gratifiant ? Et ce n’est pas Aliette Trudeau, épouse et mère comblée de deux adorables mons… heuh… fillettes, qui dira le contraire. Démenti catégorique de l’intéressée : « Gratifiant ? Vous en avez de bonnes ! Laissez moi vous raconter une de mes journée ! »
7h03 :
A peine réveillée et c’est déjà la catastrophe. Ermeline, la grande, ne veut pas s’habiller parce-qu’elle a décidé que les vêtements que je lui ai préparé sont moins jolis que ceux de sa copine Charlotte et Jennifer, la dernière, me fait un énorme caprice parce-qu’elle veut absolument regarder les aventures de Piu Piu le lapin sur la tablette, alors qu’on a pas le temps. Les filles seront bien-sûr en retard à l’école et moi également au boulot, comme chaque matin.
10h46 :
Après m’être fait passer un savon par mon boss pour mon énième retard du matin, je savoure un moment de calme au boulot, entre les blagues douteuses de Jean-Patrick du marketing et les histoires de c…oeur plus ou moins passionnantes de Cynthia, la p…imbêche du service compta. Qui ça intéresse franchement, de savoir que la laisse du chien de l’ex de son nouveau chéri est assorti au rouge à lèvre de Kim Kardashsim ?
13h12 :
Aussitôt rentrée du travail, pas le temps de souffler, j’attaque direct le ménage avant que l’ouragan Jennifer ne saccage tout sur son passage et surtout pour ne pas donner d’excuses à monsieur mon mari, accessoirement troisième enfant de la famille, pour glander devant le canapé, un coktail à la main et dire : « Allez, pour une fois, tu peux bien le faire pour moi, j’ai bossé toute la journée alors que toi, t’as eu tout le temps de te reposer ! ». Fallait rester zen soyons zen…
16h51 :
Après avoir laissé la petite aux bons soins de la meilleure baby-sitter du monde, à savoir tata télé (merci Piu Piu le lapin !), je respire à fond et me prépare mentalement aux devoirs de la grande, future travailleuse en médecine j’en suis sûre :
Moi : Allez quoi c’est pas compliqué ! Mon patron me donne 5 pommes, j’en donne 3 à ma copine Loreleï. Combien m’en reste-t’il ?
Ermeline : Ouin ! Je sais pas, et pourquoi tu me cries dessus d’abord ?
Moi (intérieurement) : Et pourtant, je suis très calme, comme tu me vois là. Et c’est très difficile, je t’assure …
19h27
Ayant laissé les filles avec l’amie des mamans débordées, je me réfugie dans la cuisine pour préparer le dîner et avoir la paix, du moins, je le croyais. Voilà t’y pas que les filles débarquent telles des furies dans la cuisine. De ce que j’ai pu comprendre entre les larmes et les cries, les filles se disputent pour une sombre histoire de tube de bulle acheté quelques jours plus tôt au marché aux puces de San Myshino. Je menace alors de donner l’objet de la discorde à la sage et obéissante fille de la voisine si elles ne trouvent pas une solution. Les cries cessent immédiatement. Hourrah !
22h39
Alors que je pense avoir fini ma journée et que j’attends sagement mon cher et tendre, sorti avec des potes, j’entends des grattements à la porte. C’est ma dernière qui a fait un cauchemar et qui me demande de dormir avec elle. Je ne résiste pas à ses yeux de cocker triste et j’accepte, mais seulement quelques minutes… C’est une heure plus tard que mon mari me découvre dans une drôle de position : moi endormi profondément, ma bambine sur le ventre. Bien-sûr, il ne trouve rien de mieux à faire que ricaner. Bonjour le soutien…
Alors, chers lecteurs, vous trouvez-ça toujours gratifiant d’être maman ? Aliette vous ai fait rêvé, n’est-ce pas ? En tout cas, ça donne envie d’avoir des enfants… Non ?
