Les Egéries Femmes [CLOS]

On est obligés de raconter? Non mais on peut s'arranger entre personnes civilisées, je vous fais des cookies et on en parle plus d'accord?
...Comment?Les frais de désinscriptions?
...
Donc comme je le disais, je vais vous raconter une histoire qui est arrivée à... une amie, oui oui c'est ça, une amie
Donc cette amie avait un boulot tout à fait correct, elle travaillait dans la restauration,
c'était le visage d'une grande marque de fast foo- hum, restaurant, les gens la reconnaissaient même dans la rue c'est dire!
Et donc je- mon amie, rentrait tranquillement chez elle après une journée de dur travail quand c'est arrivé...
Un monstre, un molosse, un GÉANT, Cerbère sorti tout droit des enfers, a surgi de nulle part, l'écume aux babines, une lueur de folie malsaine dans les yeux...
La créature s'avançait déjà dangereusement vers moi-mon amie, dans l'optique certaine de mettre fin prématurément à mo- son existence...
N'écoutant que son courage, je fis la seule chose qu'il y avait à faire: le repli stratégique.
Mon amie a donc dignement regagné sa base d'opérations, à un rythme de marche tout à fait correct,
digne de son statut d'égérie, triomphant vaillamment de cette nouvelle épreuve que la vie avait placée sur sa route.
Et voilà, fin de l'histoire, extinction des feux, tout le monde au lit!

Brrr rien que d'y repenser j'en tremble encore, c'était vraiment horrible, j'ai été tellement traumatisée qu'après ça je suis devenue végétarienne.
Comment ça "Le micro n'est pas coupé?"
...
Oups.

Je ne vais pas souvent en soirée. Mais ma toute première soirée en tant que lycéenne, je m’en souviendrais toute ma vie. L’année scolaire venait de commencer, et en tant que seconde j’étais pressée de voir ce qu’était une « fête de lycéens » tels qu’on disait dans les films. Et je n’étais pas déçue du voyage !
Un de nos camarades de classe fêtait son anniversaire et il nous a invité tous chez lui pour fêter cela. Puisque c’était durant Halloween, on était quasiment tous déguisés, c’était le dresscode. Je m’étais personnellement déguisée en addict du fitness des années 80.
La soirée se passait bien, il n’y avait pas (peu, plutôt) d’alcool. On dansait tous, on rigolait. Le buffet que la personne nous avait préparé se vidait bien. Et c’est à ce moment précis où le drame arriva.
J’avais faim. J’avais envie d’un sandwich au fromage fondu. Je suis venue donc au buffet. Il n’en restait qu’un. Et une autre fille, déguisée en Perrie Silton (l’héritière des hôtels Silton, c’était une Jet-setteuse célèbre lors des années 2000) arriva également à ce niveau-là. Je me dépêchai donc de prendre le sandwich, et quand je me suis retournée pour revenir avec mes amis, cette fille me tira par les cheveux et me hurla dessus comme une Champs-les-Simsienne.
C’est a ce moment là que cette photo a été prise, en pleine action. Heureusement que cette personne a pris cette photo de cet angle et d'aussi mauvaise qualité, sinon j’aurais eu tellement honte de voir toutes ces personnes rires de moi sur les réseaux sociaux …. Il y a juste ma meilleure amie et colocataire en toge qui est choquée en second plan.

A la fin, cette folle m’a arraché 1/6 de mes cheveux, mais je lui aie cassé ses lunettes et je l’ai propulsée sur le canapé. C’était ridicule à voir et à vivre, mais ca m’a permis de bien me défouler.

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Ce que j'ai fait de plus ridicule dans ma vie ? Ohlala, encore heureux qu’il ne tue, le ridicule, parce que je ne serais plus là depuis longtemps !
C'était il y a 15 ans, Jeff et moi venions d'emménager ensemble. Lui avait déjà commencé à travailler à l'hôpital et moi, je terminais mes études d'art.

Vers la fin de l’année, juste après les derniers exams, mes amies et moi avions décidé de nous lâcher un peu en participant à la dernière grosse soirée de la fac. Un monde pas possible, complètement déjanté ! Pensez donc, une année entière à rester concentré, la pression qui retombe d’un coup, l’alcool qui coule à flot et d’autres substances peu recommandables qui circulaient sous le manteau… et vous aviez le cocktail idéal pour une soirée démentielle !

Bref, une super soirée dont j’étais rentrée assez tard. Enfin… tard… 14h, c’est tard ? Hmmm, oui, ça doit être ça, il devait être un peu plus de 14h, j’étais encore complètement bourrée, fracassée, je chantais à tue-tête avec les copines, dans le taxi qui nous ramenait jusqu’à la maison.
Puis, voulant faire une surprise à Jeff, qui avait été de garde toute la nuit et à cette heure, devait être rentré et se préparer à aller dormir un peu, je m’étais tue et avait parcouru le salon à pas de souris. J’avais dans l’idée de faire une entrée fracassante et de lui sauter dessus puis de l’entrainer… hmmm, oui, bon…

Et bien, je l’ai réussi mon entrée ! Ah ça, il a été surpris, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais ses parents aussi ! J’ai passé le pas de la porte en hurlant : « Jeff, je t’aime ! Prends-moi là, sur la table, tout de suite ! » et c’est là, en ouvrant les yeux, que tout m’est revenu en mémoire ! C’était aujourd’hui qu’il devait me présenter à ses parents ! Ils étaient là, à siroter une boisson chaude, bien apprêtés dans leurs habits du dimanche, à discuter tranquillement avec Jeff et sa sœur Sonia, qui venait de sortir son petit appareil photo jetable pour prendre une jolie photo de famille et qui a eu le réflexe de viser et d’appuyer sur le déclencheur avant même que ses parents captent qu’une folle dingue était entrée.

Deux dixièmes de seconde après cette photo que vous voyiez là, les parents étaient debouts, outrés et s’apprêtaient à renier leur fils aîné, Sonia s’étranglait de rire et Jeff m’avait ceinturée pour m'emmener dans la salle de bain et me jeter sous la douche ! Un massacre !

Bon, bien sûr, Jeff est vite revenu dans la cuisine et a réussi à calmer ses parents. Depuis nous nous sommes même mariés avec leur bénédiction, pourtant, 15 ans après, je sens bien que le grand sourire de ma belle-mère n’est qu’une façade et que derrière, il y a encore des envies de meurtre étouffées.

Lorsque j'étais étudiante, j'ai décidé de m'inscrire à une salle de sport dont le prix de l'abonnement m'avait coûté un rein. Je vous arrête tout de suite, ce n'est pas celle où je travaille aujourd'hui... vous allez vite comprendre pourquoi.

L'ambiance y était professionnelle et la plupart des inscrits étaient des sportifs accomplis. Mes yeux de jeune jouvencelle ont rapidement repéré un abonné que je trouvais particulièrement à mon goût. Voyant que mon bel Apollon était très assidu dans ses exercices, je redoublais d'efforts, multipliant le nombre de mes séances de semaine en semaine. Sauf que voilà, si j'étais plutôt sportive j'étais loin du niveau général des autres personnes que je côtoyais, mon fantasme sur pattes compris.

J'avais donc pris cette mauvaise habitude de faire plus que ce dont j'étais réellement capable, tout en affichant un sourire ultra bright histoire de faire croire que tout allait bien pour moi alors que le soir venu, mes muscles endoloris me faisaient chèrement payer le fait d'avoir trop dépassé mes limites. Et un jour mon corps décida de se venger. Cet après-midi là, je me donnais à fond pour essayer "tranquillement" de soulever une barre d'haltère 3 fois trop lourde pour moi, faisant se contracter mes muscles au rythme de l'exercice. Et ceux de mon ventre se sont beaucoup trop contractés. Pile au moment où le morceau qui passait dans les enceintes -pour motiver les troupes- touchait à sa fin, un silence s'est fait entendre pendant quelques instants avant la reprise de la chanson suivante. Ce qui devait arriva.

J'ai pété.

Le bruit qui est sorti du plus profond de moi ressemblait à un mélange d'un groupe de trompettes annonçant l'ouverture de la chasse et le couinement d'un canard en plastique de salle de bain. Bien sûr mon petit moment de relâchement n'avait échappé à personne et des rires étouffés se sont vite fait entendre. Je n'ai eu aucun moyen de faire semblant d'être innocente de ce disgracieux trouble sonore : mon visage cramoisi était la preuve la plus accablante de ma culpabilité. Mon bel éphèbe m'a regardé d'un air choqué découvrant peut-être grâce à moi que oui, les filles connaissent aussi les joies des flatulences. J'ai donc fait ce qu'il y avait de mieux à faire en pareille occasion : j'ai pris mes jambes à mon cou. Après ce léger incident, je n'ai osé revenir à la salle que pour résilier mon abonnement.

Moral de l'histoire : ne mangez jamais un McDo avant une séance sauf si vous avez un côlon en adamantium, au risque sinon de passer à côté de l'amour de votre vie (ou pas).

La chose la plus ridicule que j'aie faite . Hum, Wouai !
Ah si, c'était dimanche dernier . Je sortais du bain, un bain moussant et relaxant à souhait.
Je me préparais à une journée détente.
En ouvrant la fenêtre de la salle de bain, chaton ! Chaton était sorti du jardin, il avait dû trouver un trou par où sortir.
Ni une ni deux, je descendais les marches et allai le chercher dehors.
Je rencontrais deux jeunes gens, des voisins . L'un d'eux ce mi à rougir et l'autre à me regarder d'un drôle d'air.
C'est alors que je m'aperçus que je n'étais pas habillé, je n'étais pas nu non plus. Mais j'avais juste ma serviette de bain et ma serviette sur la tête !
Mon Dieu, hou lala ! J'essayai de me faire toute petite et regardais ou ce trouver chaton et je le vis sur la terrasse de la maison .
Chaton était retourné dans le jardin par le trou dans la haie, seulement voilà!
Moi, je n'avais pas de clé pour rentré dans la maison et le jardin n'est pas accessible, y a pas de barrière, faut entré par l'entrée pour y accéder.
Et mon mari n'est pas là! Et bien entendu, je n'avais pas de portable non plus pour appeler mon dit mari.
Et ces deux messieurs qui ne partaient pas ! Ils attendaient quoi ? Je leur dis de partir et priai pour que mon cher mari rentre maintenant!
Donc un conseil ! Ne sortez jamais sans votre portable!!

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Enfant, j'idolâtrais les super zéros, je rêvais de faire partie de ces zéroïnes qui faisaient la une des plus grands magazines.
Je les trouvais si fortes, si courageuses, que je faisais tout mon possible pour un jour les égaler ou du moins leur ressembler.

Je me rappelle encore de la fois où j'avais pourchassé Courage avec un sèche-cheveux en guise de pistolet laser,
et une cape soigneusement découpée dans les rideaux de Tata Zelda...
Ah qu'est-ce que je n'aurais pas donné à ce moment-là pour avoir des pouvoirs et échapper à la tonne de corvées que m'avait données Tata en guise de punition!

J'avais ma base secrète dans la structure de jeu du jardin, où tous les jours, je m'entrainais pour être aussi forte que mes idoles.
À cause de cet engouement, j'étais la risée de l'école, apparemment aimer les super-zéros c'était un truc de bébé Cadum, pfff n'importe quoi d'abord!

Chaque fois que je me retrouvais face à un problème, je me demandais : "Qu'est-ce que je ferais si j'étais une super zéroïne?"
Bon soyons honnêtes, faire apparaitre des kilos de bonbons et faire pousser des ailes à Courage n'allait pas forcément m'aider à résoudre mes problèmes au quotidien mais, on a le droit de rêver...

C'est pour ça que lorsqu'on me demande quel genre de modèle je voudrais être pour les autres, je réponds toujours que j'aimerais être une zéroïne comme celles sur les magazines de mon enfance qui m'ont tant influencée.
Je ne peux m'empêcher de penser qu'il doit exister quelque part, un petit enfant qui comme moi, espère qu'un super héros débarquera dans sa vie pour lui mettre des étoiles plein les yeux. Je veux transmettre des valeurs comme le respect; le courage; la détermination; l'honnêteté; la solidarité; l'altruisme, toutes ces valeurs qui m'ont été enseignées par l'univers des super zéros.

Wouahou qu'est-ce que je parle bien! Je n'aurais jamais cru pouvoir m'en sortir, elle n'était pas fastoche celle-là!
Minute papillon... C'est quoi ce voyant vert qui clignote?
...Flûûûûte encore ce fichu micro!

J'ai commencé en tant que membre dans un club de sport, j'étais la jolie poupée qui venait remuer ses fesses.
La majorité des abonnés étaient des hommes qui voyaient d'un mauvais œil les femmes venir envahir leur domaine de mâle ; la musculation c'était leur univers ! Et pas celui des femmes.
Les femmes étaient plutôt dirigées vers le fitness et on n'y voyait que très peu d'hommes.
Puis, le sens du bien-être, "le faites du sport" pour votre santé, pour mincir, rester en forme est entré dans les mentalités des sportifs et sportives adeptes des salles.
Avec l'arrivée des activités fitness et les exercices de cardio associés à la musculation dans les salles, les femmes en sont devenues de plus en plus accros.
Elles n'hésitent plus à faire de la musculation et s'en servent pour draguer pour le plus grand bonheur de quelques messieurs, hum !
Les hommes aussi se mettent de plus en plus au fitness. Pour leur bien être, mais aussi pour les mêmes raisons que ces dames ou demoiselles.
Je n'en reviens pas d'avoir dit ça ! Mais en même temps les salles de musculations sont devenues des lieux d'échanges et de rencontres.
D'ailleurs, elles ont changé leurs noms en salles de remise en forme ou de bien-être. Ce qui est la même chose.

Je suis une femme ! J'aime le sport et la musculation sans pour autant devenir Rambosimette.
Je ne suis pas pour autant un garçon manqué, je prends soin de mon apparence, ce n'est pas de la futilité, mais j'aime tout simplement être féminine !
C'est pourquoi devenir coach de musculation prouve que même une femme peut exercer ce métier qui autrefois était réservé aux hommes !
Voilà comment aujourd'hui à trente ans, je suis propriétaire et directrice de ma salle de remise en forme depuis maintenant quatre ans !
À cette salle de sport j'ai ajouté un spa ! Avec jacuzzi, sauna, massage, mais aussi des soins esthétiques.
Les affaires fonctionnent bien, j'ai des abonnés réguliers qui me font confiance !
J'ai réussi à gagner le respect des hommes dans une profession qui leur était autrefois réservée et ça c'est important !

J'y vois un côté pragmatique. Laissez-moi vous expliquer : j'ai grandi dans ce qu'on appelle une cité. Là-bas il n'y a pas de jolis petits jardins bien entretenus autour de maisons bien proprettes. Le quotidien y est plus plus compliqué, parfois violent à cause de bandes de merdeux qui font régner leur loi. Je sais comment ceux qui ont la chance d'avoir les moyens de vivre dans des quartiers résidentiels chics voient les habitants des banlieues. Comment les flics nous regardent. Comment les médias nous racontent. Pourtant, la majorité des résidents de ces grandes barres d'immeubles sont des gens bien : ils ne peuvent simplement pas se battre contre des groupes agressifs. Ils vivent alors une double peine : celle d'être pauvre et celle de vivre dans la peur. Et je sais comment les jeunes qui grandissent dans cet univers voient leur avenir...

Mon petit frère, du haut de ses 15 ans, pense comme eux : pour lui, personne ne lui tendra la main et le reste du monde lui crachera toute sa vie dessus. Il ne vient pas d'un foyer bourge et en bonus son nom de famille peut sonner trop "exotique" pour beaucoup de gens. Si sa classe sociale peut déjà lui mettre des bâtons dans les roues, le racisme ambiant n'aide pas. Alors il croit que sa seule option, non pas pour vivre mais pour survivre, c'est de jouer les caïds. Seule la loi du plus fort compte.

Mais je veux lui prouver le contraire.

Je sais qu'en devenant égérie je devrais commencer à utiliser les réseaux sociaux. Je ne suis pas très friande de ce genre d'endroit où la parole libérée peut vite devenir toxique mais je sais l'impact qu'ils ont sur les adolescents, en bien ou en mal. Alors je me dis qu'en m'investissant sur les réseaux, en devant une célébrité en quelque sorte, je pourrais transmettre des messages positifs. Oui on peut être arabe et devenir une tête d'affiche, oui on peut vivre sans tomber dans l'illégalité, oui il y a des cons partout mais aussi, des gens qui tendront la main à cette nouvelle génération.

Je ne suis pas idiote : on peut dire tout et n'importe quoi sur internet... mais je me dis que cela me donnera une porte d'accès pour parler aux plus jeunes. Car aujourd'hui quand je vais avec Samuel -mon patron- me promener dans le quartier pour tenter de parler aux ados qui traînent, ceux-ci ont souvent une réaction de rejet à notre encontre : on est pour eux des vieux cons moralisateurs. Mais en ayant une petite renommée sur internet, je me dis que le contact sera plus facile entre nous.

Et qu'avec un peu de chance, ils m'écouteront.

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